…mais cela pourrait être chez nous et  mérite notre attention!

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Bonjour,

Lorsqu’en 2005 Richard Wallner lance son projet de ferme écologique “Au Petit Colibri” sur des terres constructibles à Marsac en Charente, toutes les conditions sont réunies pour que ce projet d’agriculture durable, salué par le département et la région, soit un véritable succès pour sa commune et au-delà. Pourtant en 2008, la mairie décide d’interdire sa construction, contre l’avis des services d’État et malgré les 3 années d’activités de Richard. Depuis, Richard vit au milieu de ses terres, en se demandant quel pourra être l’avenir de sa ferme.

Pour mieux comprendre :

Sur ses 9 hectares de terres, Richard veut construire une ferme, c’est à dire son habitation et les bâtiments de stockage nécessaires sur place à un système de polyculture-élevage très diversifié (légumes, fruits, oeufs, céréales, miel, etc.), incluant une vente locale directement aux consommateurs et de la transformation (pain, jus,…). De nombreux experts agricoles (*), collectivités (**) et responsables politiques (dont l’actuelle ministre du Logement Cécile Duflot, venue sur place), saluent le travail de Richard et soutiennent son projet.

Mais Jean-Marie Acquier, maire de Marsac, également agriculteur, ne reconnaît pas le caractère agricole de ce projet de petite ferme. Malgré l’installation en cours de Richard et l’intervention argumentée des services de l’État***, la mairie choisit de déclasser le terrain en zone naturelle, le rendant inconstructible, et prévoit également l’installation d’une station d’épuration au bord du terrain sans accepter de ménager une distance suffisante pour éviter d’imposer de nouvelles contraintes réglementaires à Richard.

Pourtant, Richard est plein de bonne volonté; il n’a jamais baissé les bras et n’a eu de cesse de rechercher à concilier les intérêts de chacun. Il souhaite simplement vivre sa vie et mener son projet de ferme, que je trouve cohérent avec les besoins agricoles de demain. Il s’apprête donc à déposer de nouveaux plans de construction qui respectent les contraintes de la mairie, dont le projet de station d’épuration, malgré l’important surcoût que cela induira, l’abandon d’une partie du travail déjà réalisé (buttes de culture, grillage à poule, etc.), et la nécessité de réinventer l’organisation de ses bâtiments et de ses cultures. En retour, tout ce que Richard demande c’est que la mairie classe les 6 hectares non inondables de son terrain en zone agricole – comme l’a demandé le commissaire enquêteur*** du projet d’urbanisme de la mairie, accepte ses nouveaux plans et fournisse l’approvisionnement en eau et en électricité pour sa ferme.

Voici mon appel :

Pour parvenir à convaincre la mairie qui ne veut rien céder depuis 7 ans, Richard a besoin d’une médiation de la part de la préfecture de Charente. Nos milliers de signatures et messages de soutien que je transmettrai personnellement à Mme la préfète de Charente et à M. le maire sont aujourd’hui plus que jamais essentiels… car il est temps d’agir pour que la ferme “Au Petit Colibri” puisse enfin voir le jour !

Merci de cliquer ici pour signer mon appel, puis diffusez le message à tous vos amis. Ensemble, sauvons le Petit Colibri.

Françoise Coutant : Vice-Présidente du Conseil Régional de Poitou-Charentes

Approfondir :

Pour connaître le projet innovant de ferme écologique de Richard (agriculture naturelle et conception permaculturelle) :

son site internet

la vidéo  de présentation de ses cultures (20 min)

Notes:

(*) Claude Bourguignon, Pierre Rabhi, Marc Dufumier, et d’autres ont signé une pétition lancée en 2007.

(**) Conseil général de Charente, conseil régional de Poitou-Charentes (lettre de soutien de nov 2005), Pays d’Entre-touvre et Charente et bien d’autres.

(***) Avis du commissaire enquêteur du PLU, Avis de la Chambre d’agriculture de Charente, Avis de la DIREN (Direction Régionale de l’Environnement), Citons aussi l’avis de l’association charentaise de protection de la nature et d’éducation à l’environnement (Charente Nature) venue déposer un avis officiel lors de l’enquête publique du PLU fin 2007 indiquant un projet de ferme “pleinement cohérent” et “positif pour l’environnement”.