Le concertina est un instrument de musique à vent, proche de l’accordéon. Il a donné son nom, avant la Guerre de 14-18, à un fil de fer barbelé en grosses bobines qui peuvent se déployer comme l’instrument. Ce fil est devenu le symbole de l’enfermement.
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Concertina 2025 © Philippe Schuller
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Les rencontres qui nous questionnent, nous déplacent, nous enthousiasment ne peuvent pas être laissées seulement au hasard. La sixième édition des Rencontres estivales autour des enfermements dont le thème sera Terres se prépare donc dès maintenant. Pour tenir notre cap et vous embarquez à nos côtés, un éditorial :
Qui parle de Terres parle de nos pieds. La terre que nous foulons, le sol que nous arpentons. À portée du regard, l’horizon ou les murs. Terres du réel ou de nos imaginaires, elles sont à la fois objet et sujet, géographie et histoire.
Elles portent le tragique inventaire des contrées réservées aux bagnes, aux travaux forcés, à l’enfermement des fous, à l’esclavage, aux goulags et à l’extermination. Terres désolées, terres désolantes. Aujourd’hui encore, prisons, camps et centres de rétention sont construits sur des « non-lieux », entre déchetteries et aéroports.
Lorsque la terre devient objet de convoitise, les puissants imposent leur loi. Abattage, extraction et pillage entraînent brutalisation et répression des peuples. L’exil devient alors une dangereuse nécessité au prix de terribles déracinements.
Les quartiers enclavés, isolés et les “appartements-cellules” sont les outils de relégation des pauvres. Manifestation géographique des contours d’une existence.
La géométrie des villes résonne avec celle des champs et les lignes droites des frontières post-coloniales.
L’essor du contrôle dématérialisé dresse des barrières invisibles mais tellement efficaces. Et dessine un monde fragmenté, nouvel avatar de la peine moderne : dehors sans être libre.
Parcourir une carte laisse libre cours au rêve. La terre est, incontestablement, notre plus grand bien commun. Là, des personnes s’emparent du droit pour obtenir justice. Ici, des expérimentations disent l’urgence de vivre ensemble. Elles traduisent un autre rapport au monde, au vivant. La conquête n’est pas qu’affaire de terres, mais aussi de droits. Notre boussole les pointe sans relâche.
L’équipe organisatrice
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Pour prolonger le plaisir de la rencontre et du débat.
Vous prendrez bien un peu d’Extra# ?
Les Extras# de Concertina, ont été imaginés comme des rendez-vous ponctuels pour faire vivre la thématique de nos Rencontres sur le territoire dieulefitois hors saison. Victimes de leur succès, ils s’exportent désormais jusque dans la Loire !
Qu’importe la géographie, nous étions faits pour nous rencontrer : le Château de Goutelas, labellisé par le Ministère de la Culture Centre culturel de rencontres, dédie sa programmation aux thématiques humanisme, droit et création.
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Extra #4 – A l’occasion de la Nuit du Droit,
le jeudi 2 octobre au Château de Goutelas (Marcoux, 42)
20h – Discussion : Que peuvent les professions du droit et les associations pour les personnes privées de liberté ?
Maïlys Tetu, avocate au Barreau de Lyon ; Khaled Miloudi, poète et ancien détenu de longue peine ; Bernard Bolze, militant de la condition carcérale et initiateur de Concertina.
Modération : Marc Giouse, journaliste.
21h – Spectacle Dans l’ombre, la lumière de Khaled Miloudi et Raphaël Goldman
Soirée à prix libre sur réservation.
Possibilité de manger sur place à 19h : 15€ plat dessert
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Don d’ubiquité
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Concertina sera aussi, ce jeudi 2 octobre, au festival Pour la suite du monde (Lyon).
En écho à la projection de trois court-métrages réalisés en atelier dans les prisons de Lyon il y a quarante ans, Marie Evreux, déléguée générale de Concertina, animera une discussion avec Benoît Guillemont, coordinateur du projet et Leïla Delannoy-Aïssaoui, sociologue (Université Paris Nanterre) autour des projets de création en milieu carcéral : ce qu’ils font à leurs contributeurs, participants, spectateurs….
Jeudi 2 octobre, 18h L’Élysée, 14 rue Basse Combalot, Lyon 7e
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Retour au bercail
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Dans le cadre de la Biennale Sillon, Concertina repose ses valises à Dieulefit.
Rendez-vous à l’école de Beauvallon où Bernard Bolze dialoguera avec le peintre Didier Chamizo, ancien détenu et artiste prolifique.
Didier Chamizo, illustre l’importance de l’accès à l’art pendant les temps de détention. Incarcéré pendant 17 ans au total, celui qui était déjà un artiste exposé n’a pas cessé de peindre derrière les barreaux et de développer au sein de l’établissement carcéral de nombreux projets avec les détenus.
Dimanche 26 octobre, 14h30 École de Beauvallon, Dieulefit (Drôme)
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Concertina a mené l’enquête lors des Rencontres 2025.
Éclairages :
Vous êtes gourmands : 88% des festivalier·es restent trois jours. 63% déclarent assister à 5 évènements ou plus.
Vous êtes concernés : 30% des festivalier·es déclarent avoir connu la privation de liberté (eux-mêmes ou un proche).
38% des festivaliers déclarent un intérêt professionnel pour la thématique.
Vous êtes d’ici et d’ailleurs : 53% des répondant·es sont domicilié·es dans la Drôme. Trente-deux départements français sont par ailleurs représentés.
Vous êtes bavards : Plus de la moitié des répondants déclarent avoir entendu parler de Concertina par le bouche-à-oreille.
Merci au 178 répondant·es.
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Concertina compte parmi les huit finalistes de la cinquième édition du Prix du Conseil économique social et environnemental Auvergne-Rhône-Alpes (CESER) dans les catégories prix du public et prix des conseillers.
Le CESER est l’assemblée consultative de la Région. Composée de 190 membres, issus d’organisations représentant la société civile (entreprises, organisations syndicales, associations…), elle informe les élus du Conseil régional sur les enjeux économiques, sociaux et environnementaux de ses délibérations et assure une mission d’évaluation des politiques publiques.
C’est d’ores et déjà une belle reconnaissance pour Concertina de figurer parmi les finalistes de ce prix qui récompense des projets d’intérêt général.
Nous comptons sur vous pour soutenir Concertina pour le prix du public : les votes seront ouverts du 17 novembre au 1er décembre. Affaire à suivre !
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Concertina bénéficie cette année du soutien matériel et financier renouvelé d’un certain nombre d’organisations publiques et privées :
Conseil de l’Europe
Agence francaise de développement
Ministère de la Culture
Direction de l’administration pénitentiaire
Direction interrégionale des services pénitentiaires Auvergne Rhône-Alpes
Direction de la Protection judiciaire de la jeunesse
Préfecture de la Drôme – Fond de développement de la vie associative
Conseil départemental de la Drôme
Communauté de Commune de Dieulefit-Bourdeaux
Commune de Dieulefit
Barreau de la Drôme
Fondation de France
Fondation Après-Tout
Fondation Monique Desfosse
Association D’une langue à l’autre
Café LOMI
Et de donateurs individuels, parfois anonymes, toujours généreux.
Saluons les soutiens, nécessaires et l’intérêt, sincère.
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Sortie en salle le 1er octobre du film documentaire STUPS d’Alice Odiot et Jean-Robert Viallet.
Une grande porte en métal qui coulisse pour laisser entrer les fourgons de la Police. Des hommes en sortent, avec leurs histoires. Des murs, des geôles, des escaliers en pierre, des salles d’audience, des coulisses, des larmes, des cris, des regards. Le tribunal de Marseille est débordé par les affaires de stupéfiants. Sont jugés là les gérants d’une économie du chaos et aussi les petits travailleurs du shit, des enfants.
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Appel à adhésion. L’adhésion à Concertina couvre l’année civile. Elle est à prix libre à partir de 5€. N’attendez pas ! Elle permet de rejoindre le collège des Ami·es de Concertina qui a voix au chapitre lors de l’assemblée générale. Vote par délégation de pouvoir possible.
Appel à dons. Concertina se développe et avec elle son coût. Pour soutenir Concertina vous pouvez faire un don. Il vous donnera droit à une réduction fiscale de 66%.
Appel à bénévoles. L’équipe de Concertina cherche à s’étoffer avec des personnes bénévoles résidant partout en France, ou au-delà.
Amateurs de communication ou d’informatique : rejoignez-nous !
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