Au mois de Mars il est impossible de s’ennuyer au jardin : entre les semis d’intérieur, ceux en pleine terre, ceux sous serre froide ; il y a déjà beaucoup de choses à faire. Mais ce n’est pas tout, il est temps de commencer à greffer, de vérifier ses approvisionnements en paillage, mettre en place les nichoirs, ou encore de faire le tri des boutures et des graines à donner, préparer des marques plantes.

Pourquoi marquer ses semis ?

On est toujours persuadés que l’on se souviendra de ce que l’on a semé et pourtant, parfois, la levée est longue et on oublie. Parfois cela ne lève pas et il peut être intéressant de ressemer au même endroit. Puis il est important de savoir quelle variété a été plantée, afin de pouvoir savoir quelle variété indiquer sur votre sachet de graines récoltées en fin de saison.

Un simple bout de bois légèrement entaillé et un feutre noir peuvent faire l’affaire. Mais il existe plein de bonnes idées très décoratives et plus pérennes.    https://www.deco.fr/jardin-jardinage/actualite-833222-etiquettes-jardin-diy.html

Pourquoi récolter ses propre semis ?

Cela demande parfois un peu de place car certaines plantes ne donnent des graines que la deuxième année. Mais c’est le meilleur moyen d’avoir des graines qui sont adaptées à son terrain. Autrefois les graines étaient sélectionnées en fonction du terroir.

Cela permet aussi d’avoir des quantités de graines si nombreuses pour ne pas hésiter à ressemer souvent et en plus grande quantité quitte à éclaircir si besoin.

Des groupes de partage de semences se créent un peu partout (à la médiathèque de Bourdeaux, sur des pages Facebook,…) et grâce à eux, on augmente la biodiversité de nos jardins gratuitement.

La production de graine demande malgré tout un minimum de connaissance. Des graines de courges récoltées dans nos potagers ne donneront pas la même variété si elles ont été cultivées parmi d’autres courges ; elles s’hybrident. En revanche aucun risque avec les tomates.

Le livre « produire et échanger ses graines » aux éditions Rustica me semble assez clair et complet pour une grande variété de cultures.

C’est le moment de greffer :

En effet il est temps de tenter des greffes comme celle de l’abricot, l’amandier, le néflier, le pommier, le poirier, le prunier…

Après une formation au CFPPA de die d’une journée, je me suis lancée, et ça fonctionne. Alors pourquoi pas vous ? On peut semer cette année des pépins de pommes et de poires, et faire des greffes dans 2 ans. Ou si comme moi vous avez de nombreux pruniers sauvages qui vous envahissent, en garder un de temps en temps et y greffer de l’abricot ou de la pêche, ou encore une variété de prune…

Chaque année je mets mes noyaux en terre sans les stratifier, juste après une journée au congélateur et plus de 50% prennent vie au jardin.

C’est aussi le mois pour semer en intérieur :

Entre le 15 et la fin du mois je vais semer les tomates, je referai des piments, des aubergines et des poivrons. On peut aussi lancer les pastèques, les melons, les concombres et les physalis.

En serre froide :

C’est le grand top des choux, des blettes…

Et en pleine terre, on plante des oignons, des artichauts, des asperges, des crosnes, des topinambours. On sème aussi la roquette, le persil, les carottes et radis, on peut ajouter les betteraves et ressemer de la laitue.

Et aussi,

C’est aussi le moment où je vérifie aussi ma réserve de paillage. Je refais le plein du terreau de la déchèterie qui aura le temps de se bonifier d’ici l’an prochain. Je fais aussi germer les pommes de terres.

Et si l’on posait des nichoirs ???

En tout cas je vous donne rendez-vous au marché gratuit de Bourdeaux pour échanger nos plans, nos graines et nos boutures. Je vous ai préparé des plans de crosnes . Je les amène ?

C’est le 14 mars à la salle des fêtes de BOURDEAUX. A bientôt.

Viviane